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FERNAND DANSEREAU, CINÉASTE

Fernand Dansereau a poursuivi au cinéma et à la télévision une carrière marquée au coin de la recherche et de l’innovation.

 

Après quelques années de combat sous le régime Duplessis en tant que chroniqueur syndical au journal Le Devoir, il entre à l’Office national du film en 1955. Il y occupera successivement les fonctions d’animateur à l’écran, scénariste, réalisateur, producteur et finalement responsable de l’ensemble de la production française. C’est sous son règne que fleurira la révolution du cinéma direct qu’incarnent des films comme Pour la suite du monde (Pierre Perrault & Michel Brault), Golden Gloves (Gilles Groulx,) Félix Leclerc (Claude Jutra) et Les Bûcherons de la Manouane (Arthur Lamothe) dont il sera le producteur. Lui-même réalise au cours de cette période des films comme Alfred J... ( Prix du meilleur film au festival du film de Vienne, 1957), La Canne à pêche (1er prix au festival de Monaco, 1959)  Le Festin des morts ( 1er prix au Palmarès du film canadien, 1967), Ça n'est pas le temps des romans (1er prix au festival de Tours, 1967).

 

Il est l’instigateur avec Robert Forget, Maurice Bulbulian et Michel Régnier, de la naissance à L’ONF en 1966, du Groupe de recherches sociales. Ses films St-Jérôme et Tout l'temps, tout l'temps, tout l'temps auront un profond impact autant sur le milieu québécois que sur le cinéma.  

 

Au début des années 1970, il fonde avec certains des artistes les plus engagés du Québec (Michel Garneau, Pierre Maheu, Paul Chamberland, Iolande Rossignol, Yves Decelles et Françoise Graham), le groupe In-Media dont le travail d’animation artistique devait contribuer à faire fleurir de nombreuses vocations artistiques.  Il réalise alors Faut aller parmi le monde pour le savoir qui amènera jusqu’au festival de Cannes en 1972, la parole du petit peuple du Québec. Il s’engage par la suite dans des expériences de création collective qui culmineront dans la série L'amour Quotidien (1975) pour la télévision et les longs métrages Simple histoire d'amours (1973) et Thetford au milieu de notre vie (1978) qu’il coréalise avec Iolande Rossignol.

 

Parallèlement il s’engage avec l’historien Michel Lessard dans l’inventaire du patrimoine culturel francophone au Canada et réalise la série Un pays, un goût, une manière (1977).

 

Il écrit également pour la télévision. D’abord le téléroman Le Parc des braves (prix Gémeaux pour le meilleur texte dramatique, 1987), l’adaptation pour la télévision du roman d’Arlette Cousture,  Les filles de Caleb (Meilleure série dramatique au Festival de Banff en 1991 et prix Gémeaux pour le meilleur texte dramatique en 1992), les séries Shehaweh (1992) et Caserne 24 (1998-2000).

 

Tout le long il demeure cinéaste, ce qui amènera la réalisation des documentaires de long métrage L'Autre côté de la lune sur la question autochtone au Québec (1995), Quelques raisons d'espérer  (Prix du président, Festival Télé-Science, 2001). En 2007 il avait scénarisé et réalisé La Brunante, un film de fiction qui met en scène Monique Mercure et Suzanne Clément formant un couple improbable très attachant.(Prix du meilleur film canadien, FICFA 2007).

 

Puis, en 2009, un autre documentaire : Les porteurs d'espoir, qui porte un regard rafraîchissant et optimiste sur le milieu de l’éducation au Québec, où l’on voit la prochaine génération se préparer à relever les défis environnementaux! (Prix spécial du jury jeune, Festival du film éducatif, Evreux 2010).

 

En 2012 un nouveau documentaire de long métrage, Le vieil âge et le rire remportait le prix du public au Rendez-Vous du cinéma Québécois et le prix « Coup de cœur » de l’Association des propriétaires de salles du Québec. Son avant-dernier film, L’érotisme et le vieil âge, a connu une carrière de 3 mois dans les salles du Québec en 2017. Le tout dernier, Le vieil âge et l’espérance a fait une carrière encore plus spectaculaire et remporté le prix « Hommage » au Festival Les Percéïdes de 2019.

 

Au cours des années, il a beaucoup oeuvré à la création des structures du cinéma québécois. Il fut secrétaire (1968) de la première association professionnelle des cinéastes, l’APC, et par la suite vice-président de l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (1976). Il a siégé à la Commission d’étude du gouvernement du Québec sur le cinéma et l’audiovisuel (1981-82). Il a présidé l’Institut québécois du cinéma en 1984 et fut le président-fondateur de l’Institut national de l’image et du son, INIS (1989 à 1992).

 

Fernand Dansereau a reçu le prix GRIERSON 77, qui lui fut accordé pour l'ensemble de son oeuvre et l'influence de celle-ci sur son milieu d'origine.

 

En 2003 l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec lui décernait le prix LUMIÈRE pour sa contribution à la défense de la profession de cinéaste.

 

En 2005, le gouvernement du Québec lui décernait le prix Albert Tessier.

 

En 2007, le Festival des films du monde lui décernait le Grand prix hommage des Amériques  pour sa contribution au développement de l’art cinématographique.

 

En 2009, la grande nuit du cinéma lui remettait le prix Jutra hommage.

 

En 2013, l’Observatoire du cinéma au Québec lui conférait le Prix Création pour son apport au cinéma et à la télévision.

 

En 2018, il a été reçu à l’Ordre des arts et des lettres du Québec et en 2019 à l’Ordre du Canada.

 

Fernand Dansereau a aussi publié un roman aux Editions du Boréal sous le titre: Le coeur en cavale. 

 

Encore aujourd’hui, il continue de travailler. Il enseigne toujours à l’INIS et cultive de nouveaux projets, certains en fiction et d’autre en documentaire. Il vient de terminer une trilogie de trois films sur le thème du vieillissement. La ville de St-Bruno-de-Montarville a organisé une exposition des ses œuvres de peintre- amateur en septembre 2019.

 

Il déclare aujourd’hui:

“Mon métier de cinéaste m’a servi d’université permanente. Toute ma vie je n’aurai jamais cessé d’apprendre. Et vieillir s’avère comme l’une des expériences les plus exigeantes mais aussi les plus passionnantes de ma vie.”

 

Nombre des films auxquels Fernand Dansereau fut associé en tant que producteur ont remporté toute une kyrielle de prix nationaux et internationaux.

 

Ce fut le cas pour la série de télévision TEMPS PRESENT primée à Cannes, Tours, Evian et Venise; et pour le long métrage POUR LA SUITE DU MONDE, également primé à Evieux et au Palmarès du film canadien.

 

En tant que scénariste et/ou réalisateur, les œuvres suivantes ont obtenu une reconnaissance nationale ou internationale :


ALFRED J...: prix du meilleur film. Vienne  l957.

                     

LES MAINS NETTES: prix du gala des splendeurs.  Montréal l959.

                       

LA CANNE À PÊCHE: premier prix. Monaco. l959.

                       

LE FESTIN DES MORTS: premier prix. Palmarès du film canadien. Toronto. l966.


CE N'EST PAS LE TEMPS DES ROMANS: premier prix: Tours. l967. Premier prix: Palmarès du film canadien. l967.

                       

FAUT ALLER PARMI LE MONDE POUR LE SAVOIR :  sélection à la quinzaine du cinéma, Festival de Cannes. l972.

                       

LE PARC DES BRAVES : prix Gémeaux: meilleur texte pour une émission ou série dramatique. Montréal. 1987.


LES FILLES DE CALEB: Meilleure série dramatique.

Festival international de télévision de Banff. 1991

Prix Gémeaux: meilleur texte pour une émission ou série dramatique. Montréal. 1992.


QUELQUES RAISONS D’ESPÉRER : prix du président, Festival Télé-Science 2001.


LA BRUNANTE : Prix du meilleur film canadien au FICFA (Moncton). 2007. Prix du public au festival CINOCHE de  Baie- Comeau 2008.


LES PORTEURS D’ESPOIR : Prix du jury jeune, Festival du film éducatif d’Evreux 2010. Mention spéciale du jury, Festival du film sur l’environnement de Portneuf, 2011.

LE VIEIL AGE ET LE RIRE :  Prix du public, Rendez-vous du cinéma québécois, 2012. Prix « Coup de cœur » de l’Association des propriétaires de salle du Québec.


LE VIEIL AGE ET L’ESPÉRANCE. Prix « Hommage » du festival Les Percéïdes 2019.

Pour détaails voir Wikipedia

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